Nos principaux axes de recherche
Différentes études en médecine humaine ont démontré un lien entre des évènements survenus durant la gestation et le développement de certaines maladies plus tard au cours de la vie adulte, comme des maladies cardiovasculaires. Cette influence de la gestation sur la santé de l’individu plus tard au cours de sa vie porte le nom de programmation fœtale.
Nous avons notamment déjà démontré que la note d’état corporelle de la chienne au moment de la mise à la reproduction, mais également lors de la gestation, influence le poids de naissance de ses chiots ainsi que le risque de mortalité néonatale. Nous cherchons donc à définir aujourd’hui l’évolution du poids de la chienne et de la chatte lors de la gestation et l’impact sur la santé néonatale.
Partagez nous vos prise de poids de vos chiennes et chattes en gestation
La mise-bas est une période clé influençant la santé néonatale. C’est la raison pour laquelle notre équipe travaille sur les méthodes permettant de prédire la mise-bas.
Pour faire cela nous avons mené une étude en collaboration avec le Centre d’Etude, de Sélection et d’Elevage de Chiens guides d’Aveugles et autres Handicapés (CESECAH).
Dans toutes les espèces animales, ainsi que chez l’homme, le poids de naissance et la croissance précoce du nouveau-né sont deux paramètres influençant le risque d’apparition de pathologies et la mortalité. Dans les espèces canine et féline, les valeurs de référence manquent et ce d’autant plus qu’elles doivent être établies par race du fait de la très grande variabilité morphologique de ces deux espèces.
Très peu d’études sont disponibles concernant la croissance du chiot et du chat de race, et les rares courbes de croissance par race réalisées concernent le plus souvent la croissance dans son intégralité, et sont donc trop imprécises pour être utilisées en élevage pour le suivi des chiots et chatons jusqu’à leur sevrage.
Partagez nous vos prise de poids de vos Chiots et chatons
Nous travaillons également sur le développement de marqueurs non invasifs permettant d’évaluer la santé des chiots et chatons. Lors d’études récentes, nous avons notamment évaluer la relation entre le score APGAR (score clinique évalué à la naissance), la température corporelle, la lactatémie, et la densité urinaire sur la santé des chiots durant les premiers jours de vie.
La prise colostrale (premier lait) est un élément clé pour la survie du chiot. Nous avons en effet démontré qu’une bonne prise colostrale permettait de diminuer les risques de mortalité néonatale grâce à un apport énergétique et immunitaire précieux pour les chiots.
Dans certains cas les chiots, comme les chatons, n’ont pas la possibilité d’ingérer suffisamment de colostrum de la mère (production de lait insuffisante, syndrome du lait toxique, risque d’isoérythrolyse néonatale, mort de la mère lors de la mise-bas….). C’est la raison pour laquelle, nos recherches portent également sur l’évaluation de solutions nutritionnelles pour aider les chiots au cours des premiers jours/semaines de vie.
Nous avons notamment évalué l’influence d’une solution innovante breveté, de la poudre d’oeuf hyperimmunisée, sur la santé néonatale chez le chiot. Cette solution est aujourd’hui commercialisée dans des nombreux pays dans le monde.
De nombreux agents infectieux peuvent influencer la santé néonatale et pédiatrique du chiot et du chaton.
Chez le chien, nous avons notamment évalué l’influence du parvovirus canin de type 2 sur la santé digestive et l’influence de la prise colostrale sur son excrétion.
Chez le chat, nous recherchons actuellement les principaux agents infectieux impactant la mortalité entre la naissance et le sevrage.
Les filières canine et féline manquent de données permettant d’évaluer la santé de leur élevages.
Nous avons notamment établi des valeurs de référence sur les performances de reproduction (fertilité, durée de gestation, prolificité, mortalité néonatale…) à partir de données issues de plus de 27 000 chiennes (204 000 chiots) et 5 300 chattes (28 0000 chatons).